Chapelle Notre-Dame de Pritz

Fresques et patrimoine religieux

De Fresques en Secrets : Découvrez la Chapelle Notre-Dame de Pritz

Installée au nord de Laval depuis le début du 8è siècle, la Chapelle Notre-Dame de Pritz constitue un riche témoignage sur les installations chrétiennes du Maine.
Son évolution, la richesse de son intérieur, et les nombreuses fresques romanes qui décorent ses murs passionneront les amateurs d’histoire et les curieux.

Un monument historique

où la spiritualité s'exprime à travers la peinture

Construite à l’emplacement d’un cimetière du haut Moyen-Age,
elle est confiée aux moines de l’abbaye de la Couture du Mans au début du XIè siècle, et devient la première église paroissiale de Laval.

La fondation

Si la première installation chrétienne à Pritz a sans doute lieu au début du 8é siècle, le site semble avoir revêtu dès l’âge du fer un caractère sacré. Outre son toponyme assez inhabituel dans nos régions, on a retrouvé autour de la chapelle une, voire plusieurs stèles en granit ressemblant à des lechs celtiques. Si leur signification demeure un mystère, on tend à les associer à des rites funéraires, et donc au possible emplacement d’une nécropole.

Cette fondation monastique de Pritz est mentionnée dans les dans les archives du diocèse du Mans, de son origine (710) jusqu’à la fin du 9é siècle. Abandonné au dixième siècle, probablement à cause des incursions bretonnes, le site va connaître un renouveau en parallèle de la naissance de Laval en 1024.
Le prieuré devient alors l’église paroissiale de ce bourg situé 2km au sud, et des moines de l’abbaye de Couture, au Mans, viennent occuper le site.

Un trésor caché

Des chefs d'oeuvre de la tradition picturale romane

Au-delà de son architecture, la principale richesse de Notre Dame de Pritz vient de ses nombreuses peintures murales. Datant pour les plus anciennes, du 12è siècle (joies de la vierge sur le mur diaphragme), et du 15è pour les plus récentes (Saint Christophe, mur nord de la nef), elles constituent un ensemble pictural exceptionnel de par son état de conservation.

L’une des peintures les plus intéressantes est située sur l’intrados de l’arc menant à l’autel. Il s’agit d’un calendrier représentant les douze mois de l’année. Cet ouvrage a sans doute servi de modèle pour d’autres calendriers du bassin lavallois, comme l’église St Martin, ou la chapelle de St Pierre-le-Potier.

En plus de ses fresques, la chapelle renferme un important patrimoine religieux. On peut citer notamment, deux gisants du 13è siécle, un retable du 17è, un jubé du 18è, une station du chemin de croix ou encore une imposante statue de terre cuite de saint Christophe.