Le Bateau-Lavoir Saint-Julien

Apparus à Laval sous le second empire, ces bateaux lavoirs, d’abord rejetés à la périphérie, seront à leur apogée une vingtaine sur les deux rives.

Le labeur des lavandières, surnommées « Poules d’eau » en Mayenne, n’est pas de tout repos.
Rinçant d’abord le linge à froid dans l’eau de la rivière, elles lui font ensuite subir une lessive à chaud dans les cuves observables sur le pont supérieur. Elles doivent ensuite l’essorer, le rincer à froid avant de le sécher.
Ce faisant, elles remplacent manuellement le cycle classique d’une machine à laver moderne.

Lieu de vie, lieu de sociabilité, le Saint-Julien est le dernier témoin de l’industrie lavandières à Laval.
Sa fermeture à l’aube des années 70 a marqué la fin d’une époque pour des générations de lavallois et lavalloises.

Sauvé du naufrage en 2009, restauré sous forme de musée vivant et remis à l’eau en 2013, il constitue un témoignage précieux pour les jeunes générations.